Breaks de chasse: Racés, Sportifs, Intemporels

by Michel Stéfani

[Cher lecteur, la traduction française de cette critique se trouve en bas de la page.]  

(French) I confess I have a soft spot for one-off bodies, and particularly “breaks de chasse” because they stand out so much in a crowd. Mind you, these are not to be confused with other mundane estate wagons or shooting brakes in the British sense of the word. A “break de chasse” is a sporty coupé or a cabriolet fitted with a roomy tail and a pivoting tail gate—presumably to carry the dog and Purdey double-barrel all the the way to the shooting scene. Some were one-off conversions built on existing cars, others were factory-built variants of standard saloons, and a few were made completely from scratch.

When I saw the Aston Martin on the cover of this book, I knew right away I was going to love them both at first sight! An Aston is the first model that springs to my mind when I’m thinking “breaks de chasse,” followed by the Jaguar XJS Lynx.

Before I start a review I like to flick through the whole book to get a first impression. The more I’m compelled to stop, the better that impression is. In this instance I found it hard to leave any one page: each car has a little “plus” because you recognize its base immediately and then you realize that what you’re looking at is an even more exclusive example.

I was familiar with some of the estate wagons by the usual suspects—say, Volvo or Reliant—but this book covers marques much less known for their “breaks de chasse” such as Allard, Bentley, BMW, Chevrolet, Ferrari, FIAT, Ford, Gilbern, Honda, Jensen Healey, Lamborghini, Lancia, Lotus, Mercedes, Opel, Peugeot, Pontiac, Porsche, Renault, Saab, Subaru, Tornado, VW.

The book is composed of 7 chronological chapters:

  • the shooting brake concept, born in the prewar era and developed in the immediate postwar time to obtain gas coupons
  • 1952–1958: the transition from the town & country estate to the sporty “break de chasse”
  • 1958–1967: sporty estates built in very limited numbers
  • 1967–1975: the golden age of shooting brakes, when Pininfarina “played” with Ferraris (though the 250GT Breadvan hardly fits this category)
  • 1975–1985: the development of the concept on both high-end and more mundane cars as a consequence of the gas crisis
  • 1985–today: safety regulations, research in styling, and technological breakthrough lead to exceptional concept cars.

Of course, car design is a matter of taste and some shooting brakes won’t please everyone because they slightly (sometimes a lot) violate the canons of beauty, especially those that feature angular or razor-edged coachwork. Still, they are exclusive . . .

The book is lavishly illustrated and has several full-page photos. The illustrations are mainly provided by the manufacturers, however quite a few were supplied by car collectors or come from the author’s collection who owns some of these cars. The use of so much drab, flat color in the layout seems completely outdated and ETAI’s graphic designer would be well advised to take a look at what the competition has to offer.

I keep complaining about French books having no index—but here there are two! Hallelujah! One is a detailed table of  technical specs of all the cars shown in the book, very useful and instructive. The other one is a general index by page. There also is a bibliography.

 

Copyright 2012, André Blaize (speedreaders.info)

Breaks de chasse
by Michel Stéfani
Editions ETAI (Febuary 15, 2012)
192 pages, 322 color and 80 b/w illustrations, hardcover.
List Price: €42/$55
ISBN-13: 978-2-7268-9608-2

[… et en français:]

J’avoue avoir une certaine prédilection pour les carrosseries uniques ou faites à peu d’exemplaires, et en particulier pour les breaks de chasse parce qu’ils sortent éminemment de l’ordinaire. Pensez donc, ils n’ont rien à voir avec les « breaks » que l’on voit à tous les coins de rue, ni avec les shooting brakes au sens britannique du terme. Un « break de chasse » est un coupé sportif ou un cabriolet deux portes qui offre un arrière volumineux équipé d’un hayon – en principe destiné à transporter le chien et le Purdey à canon double sur les lieux de chasse. Certains étaient des transformations faites sur des bases sportives, d’autres des fabrications d’usine qui partageaient leur plate-forme avec les berlines de la marque, d’autres enfin étaient des créations complètes, souvent uniques.

Lorsque j’ai vu l’Aston-Martin sur la couverture de ce livre, j’ai su que j’allais les aimer tous les deux ! L’Aston est le premier modèle qui me vient à l’esprit quand je pense « break de chasse ».  L’autre étant la Jaguar XJS « Lynx ».

Avant de commencer une critique, j’aime d’abord feuilleter le livre pour avoir une première idée de ce qu’il vaut à mes yeux. Plus j’ai envie de m’arrêter, meilleure est l’impression. Dans ce cas précis, j’ai trouvé difficile de quitter une page mais j’ai été rapidement récompensé par la suivante: chaque voiture a un petit « plus » parce que vous reconnaissez sa base immédiatement et immédiatement vous réalisez qu’il s’agit d’un exemplaire encore plus rare et convoité que celui que vous connaissez.

Avant d’ouvrir cet ouvrage, j’étais familiarisé avec les breaks offerts par Volvo ou Reliant, mais ce livre présente aussi d’autres marques peu connues pour leurs « breaks de chasse » comme Allard, Bentley, BMW, Chevrolet, Ferrari, FIAT, Ford, Gilbern, Honda, Jensen Healey, Lamborghini, Lancia, Lotus, Mercedes, Opel, Peugeot, Pontiac, Porsche, Renault, Saab, Subaru, Tornado, VW.

Le livre est composé de 7 chapitres chronologiques :

  • Le concept du shooting brake, né dans la période d’avant-guerre et généralisé dans l’immédiate après-guerre pour obtenir des bons d’essence. Ce fut le destin de nombreuses Rolls-Royce et Bentley.
  • 1952-1958 qui vit la transition des breaks « town & country » vers les « breaks de chasse » sportifs.
  • 1958-1967 avec ses breaks fabriqués en toutes petites séries.
  • 1967-1975, l’Age d’Or des breaks de chasse, quand Pininfarina s’amusait avec des Ferraris – bien que la 250GT « breadvan » dessinée par Bizzarini a peine à trouver sa place dans cette catégorie.
  • 1975-1985 vit le développement du concept sur les hauts et bas de gamme – conséquence de la crise pétrolière.
  • 1985-aujourd’hui, où les normes de sécurité, la recherche stylistique et les percées technologiques ont permis l’éclosion de voitures exceptionnelles.

Bien entendu, l’automobile est affaire de goût et certains breaks de chasse ne plairont pas à tout le monde car ils sortent légèrement (et parfois beaucoup !) des canons de beauté. Surtout ceux qui étaient construits sur des coupés anguleux, mais bon, c’est le prix de l’originalité…

Ce livre est richement illustré et même parfois avec des photos pleine page. Les illustrations proviennent principalement des constructeurs mais bon nombre de photos proviennent aussi de collectionneurs et de la collection de l’auteur, qui possède quelques unes des voitures. Ce que j’aime moins c’est l’utilisation d’aplats ternes dans la conception graphique, ça fait vieillot et démodé, un designer graphiste devrait être tout le temps à la pointe de ce qui se fait, quitte à s’inspirer de la concurrence.

Je me plains sans arrêt des livres français qui n’ont pas d’index à la fin, mais alléluia celui-ci en a deux: un tableau technique détaillé de toutes les voitures montrées dans le livre, très utile et  instructif, ainsi qu’un index général par page et une bibliographie.

Copyright 2012, André Blaize (speedreaders.info)

  • [The author writes]
    Bonjour,
    C’est avec autant de surprise que de plaisir que je viens de découvrir votre article. En tant qu’auteur, j’ai apprécié la justesse de votre réflexion, tant sur le fond que sur la forme…
    En ce qui concerne la Ferrari 250 GT “Breadvan”, je me suis effectivement abstenu de la présenter en tant que break de chasse (elle n’en assume nullement la fonction et ne figure d’ailleurs pas dans le tableau technique): son rôle est d’illustrer une application concrète et radicale des théories de Wunibald Kamm, dans le cadre d’une compétition de premier plan. Les coupés anguleux, autrefois plébiscités en raison de leur ligne, sont également là pour nous rappeler qu’une mode n’accède pas toujours durablement au rang de style.
    Vous soulignez ici clairement l’une des principales difficultés auxquelles j’ai été confronté lors de la conception de cet ouvrage : donner une définition du break de chasse qui satisfasse aussi bien le designer, que le cahier des charges de son client… et tienne compte de l’incroyable évolution du concept durant ces 60 dernières années, dont la vocation demeure comme vous le soulignez de “sortir éminemment de l’ordinaire” !
    Cordialement, Michel Stéfani

    Comment | STEFANI , March 26, 2012
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