Aston Martin, coupés & cabriolets depuis 1948
by Jacques-Louis Bertin & Arnald Millereau
[Cher lecteur, la traduction française de cette critique se trouve en bas de la page.]
(French) Updated and expanded from its 2004 first edition, this book is in the same series as the Heuliez and Maserati one-marque books. The profusion of photographs places it in the coffee table category and it covers the history of the Aston Martin road cars, the competition cars being the subject of another book by the same authors (Aston Martin en compétition depuis 1914, ETAI, ISBN-13: 978-2726888711).
The five main chapters cover the 1948–2011 models in chronological order. Each chapter describes in detail the evolution of the various models produced, starting with the sublime DB1 and DB2, named after Sir David Brown who acquired the marque in February 1947. Although the book deals with road-going cars, it would have been impossible to explain Aston Martin’s commercial success without mentioning their success in competition. 1949/1950 Le Mans results are presented in tables and several rally photos show that there were were few differences between the cars sold to the public and those entered in competitions.
Having a soft spot for the DB2, I was a little frustrated when after only 29 pages, Chapter 2 opened on the DB4. (There was no DB3 but a DB MkIII.) The second chapter also covers the DB5, DB6 and DBS, i.e. the cars that were to establish the worldwide reputation of the Newport Pagnell firm, with a little help from James Bond. This may be a coffee table book but it is extremely well detailed: technical characteristics are shown, model by model, and the manufacturing processes are explained.
Chapter 3 explains why the firm went bankrupt at the beginning of the 1970s. Building superlative cars and selling them at virtually no profit is hardly a way of doing business. The V8 cars of the 1970s and 1980s had become too expensive to build and even though more exclusive models were on offer—those coachbuilt by Italian designer Zagato being the best example—Aston Martin was not a viable venture.
When Ford came into the picture, things changed and especially in the design department. This book is lavishly illustrated and the evolution in styling is particularly well developed. All variants of the DB8 are covered—it was clear that new commercial policies were enforced to create a multiplication of versions, in coupé, cabriolet and even shooting brake forms. Nearly every year a new model or a new variant turned up and made obsolete the previous one. Customers seem to have been quite loyal to the marque and upgraded frequently, resulting in brisk turnover on the second-hand market and thus healthy sales.
The last chapter opens in 2004 on the DB9, which was built at the new Gaydon factory. Designer Henrik Fisker was responsible for the design of the new coachwork and the DB9 and derivatives are considered to this day as the most elegant sports cars in the world. A large portion of that chapter is dedicated to the legendary One-77 built in 77 examples between 2010 and 2011. The book closes on the Cygnet, Aston-Martin’s Mini or Smart, made necessary by CAFE requirements.
In conclusion, this book is definitely a must for the French-speaking Aston Martin enthusiast, if only because nearly all the books published on the subject are in English. But I reckon that the iconography in this book will equally interest all car lovers, wherever they reside.
As is usual with French books, there is no general or photo index. This is a real pain because unless you know all your models by heart, it is extremely difficult to find a particular one without flicking through dozens of pages. There is so much information in this book that it is a pity that you can’t find it without effort!
Copyright 2012, André Blaize (speedreaders.info).
Aston Martin, coupés & cabriolets depuis 1948
by Jacques-Louis Bertin & Arnald Millereau
ETAI, June 2012
200 pages, 430 photos, hardcover
List Price: €46
ISBN-13: 978-2-7268-9616-7
[… et en français:]
Aston Martin, coupés & cabriolets depuis 1948
par Jacques-Louis Bertin, Arnald Millereau
Ce livre est sorti dans la même collection que le Heuliez & le Maserati de chez ETAI. La profusion de photographies le place dans la catégorie des « beaux livres » et il couvre uniquement l’histoire des grandes routières Aston Martin – les modèles de compétition faisant l’objet d’un autre volume par les mêmes auteurs.
« Coupés & Cabriolets » se divise en cinq grands chapitres :
1948-1958 – les bases du mythe.
1959-1969 – la décade prodigieuse.
1970-1987 – plus dure sera la chute.
1988-2003 – l’ère Ford, la renaissance.
2004-2011 – les temps modernes.
Chaque chapitre décrit en détails l’évolution des différents modèles produits, en commençant par les sublimes DB1 & DB2 – qui tiraient leur nom de Sir David Brown, qui avait racheté la marque en Février 1947. Bien que le livre traite des grandes routières, il aurait été impossible d’expliquer le succès commercial d’Aston Martin sans mentionner ses succès en compétition. Les résultats des courses du Mans 1949 & 1950 sont donc évoqués dans des tableaux et plusieurs photos de rallyes montrent qu’il y avait peu de différences entre les voitures livrées à la clientèle et celles engagées en compétition.
Ayant un petit faible pour la DB2, je me suis senti un peu frustré lorsqu’après seulement 29 pages, le chapitre 2 s’ouvrit sur la DB4. (Comme tous les connaisseurs le savent, il n’y a jamais eu de DB3, mais une DB MkIII.)
Le deuxième chapitre couvre les DB4, DB5, DB6 et DBS, c’est-à-dire les voitures qui ont définitivement établi la réputation mondiale de la firme de Newport Pagnell, avec un petit coup de pouce de James Bond…
Nous sommes certes devant un « beau livre » mais il est néanmoins bien détaillé : les caractéristiques techniques sont développées, modèle après modèle, ainsi que les procédés de fabrication.
Le chapitre 3 explique pourquoi et comment l’entreprise se retrouva en faillite au début des années 1970 : construire des voitures superlatives et les vendre sans faire pratiquement de bénéfices ne pouvait pas durer très longtemps. Les modèles V8 des années 1970 et 1980 étaient devenues trop coûteuses à fabriquer et bien que certaines versions limitées et très exclusives étaient au catalogue – celles cousues main par le designer italien Zagato en étant le meilleur exemple, Aston Martin n’était plus une entreprise viable.
Lorsque Ford entra dans la danse, beaucoup de choses changèrent, et surtout dans le bureau de design. Ce livre est très richement illustré et l’évolution des exercices de style est particulièrement bien mise en valeur. Toutes les variantes de la DB8 sont représentées – il est évident que la nouvelle politique commerciale s’appuyait sur une multiplication des versions, sous la forme de coupés, cabriolets et même shooting brakes (breaks). Pratiquement chaque année un nouveau modèle ou une nouvelle version voyaient le jour… et rendaient obsolètes les modèles de l’année précédente. Ce segment de clientèle étant à la fois fidèle, mais aussi très sensible au syndrome du « nouveau modèle », il s’ensuivit une rapide rotation des voitures sur le marché de l’occasion, ce qui ne manqua pas de faire progresser les ventes de voitures neuves.
Le dernier chapitre commence en 2004 avec la DB9 qui était construite dans la nouvelle usine de Gaydon. Henrik Fisker était responsable du design de la nouvelle carrosserie et la DB9 et ses dérivées sont encore considérées à ce jour (2012) comme les voitures de sport les plus élégantes du monde. J’admets que vous puissiez ne pas être d’accord mais c’est pratiquement un fait !
Une bonne partie de ce chapitre est dédiée à la légendaire One-77 – construite à 77 exemplaires entre 2010 et 2011, et le livre se referme sur la Cygnet, la « Mini » vue par Aston Martin, et qui se veut un clin d’œil en direction de la petite Mini-BMW, mais qui s’adresserait à l’épouse du propriétaire de DB9 « de base », plutôt qu’aux sémillantes employées de banque, clientes de la firme de Munich…
En conclusion, ce livre est de toute évidence un must pour l’amateur d’Aston Martin de langue française – car presque tous les livres publiés sur le sujet le sont en langue anglaise. Mais au-delà du texte, l’iconographie séduira tous les amoureux de belles voitures quelle que soit la langue qu’ils parlent.
Comme c’est maintenant l’habitude dans l’édition en France, il n’y a pas d’index et c’est vraiment regrettable parce que, à moins de connaître toutes les Aston Martin par cœur, il est particulièrement difficile de retrouver un modèle sans feuilleter des dizaines de pages.
Copyright 2012, André Blaize (speedreaders.info)